jeudi 15 septembre 2016

Eric Le Mitouard
Le public parisien découvrira le nouveau look de la salle Pleyel le 23 septembre, date de son inauguration et du premier concert, à l’affiche Benjamin Biolay. Pas avant, plan médias oblige ! Les nostalgiques de la salle claire (déjà totalement rénovée en 2006) dédiée à la musique classique vont devoir faire leur deuil. Comme l’avait spécifié la Cité de la Musique en 2015 lors de la recherche d’un concessionnaire pour cette célèbre salle Art Déco du VIIIe arrondissement, elle est désormais dédiée à « la musique populaire de qualité » en « excluant tout concert ou spectacle de musique classique », afin de ne pas concurrencer la Philharmonie de Paris.
L’ancienne salle Pleyel, dédiée à la musique classique
(LP/Aurélie Audureau)
« Cette exigence explique l’ensemble du projet. Dans cette logique, aucun éclairagiste de spectacle de variété n’aurait accepté de travailler dans une salle de spectacle aux murs blancs, comme c’était le cas auparavant. Il était donc indispensable d’assombrir les murs », souligne un spécialiste qui a travaillé sur cette rénovation express. En huit mois à peine, sous la houlette de l’architecte dont Daniel Vaniche, la métamorphose est totale. C’est désormais une atmosphère feutrée et sombre que le public aura la surprise de découvrir. « Il nous fallait conserver à cette salle son élégance et un chic Parisien », précise un responsable du chantier muselé par un plan média drastique. La seule visite de presse étant prévue le 22 septembre, la veille du lever de rideau.

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La nouvelle salle Pleyel, dédié à la musique contemporaine
(DR)
L’envie d’entrer dans la salle Pleyel était trop forte. Impossible de résister. Une porte ouverte. Le grand hall classé au titre des monuments historiques est inchangé. Certaines finitions semblent encore à faire dans l’escalier principal. Et la salle, tenue au secret, se dévoile. Vaste. Impressionnante. Les murs ont pris une teinte bleu sombre. Le sol de bois rappelle le décor passé. Les fauteuils de toile anthracite doivent donner cette touche d’élégance voulue. L’ensemble a été pensé pour assurer la vitalité des éclairages des spectacles contemporains. « Alors qu’une salle de musique classique doit donner la meilleure réverbération des sons, une salle de variété doit au contraire les absorber », indique un autre spécialiste. Des panneaux isolants rythment donc les différents balcons. Quant à l’orchestre, il pourra permettre au public d’assister au spectacle debout. Résultat : la jauge normale de la salle autour de 2000 places pourra s’élever à… 2 400. Autant que la Philharmonie de Paris.
Le chantier était évalué, à l’origine, autour de 12 M€. Encore faudra-t-il encore travailler sur la création d’un restaurant et la rénovation de la salle Chopin, de 400 places, encore intouchée.
La convention d’occupation signée par le groupe Fimalac pour quinze ans, promet de « centrer la programmation sur le jazz, la comédie, le chant et la danse, associant cinéma et humour ». Il s’est engagé à produire 165 concerts par an.
  leparisien.fr

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