vendredi 23 septembre 2016

La transformation de la salle Pleyel attaquée en justice

>Le Parisien>Paris|Eric le Mitouard|20 septembre 2016, 7h00|0

Rue du Faubourg-Saint-Honoré (VIIIe). La salle Pleyel a été réaménagée. LP/E.L.M

Alors que Benjamin Biolay s'y produira samedi, la femme de l'ancien propriétaire conteste aussi la vente de l'établissement à l'Etat.

Carla-Maria Tarditi ne décolère pas. Alors que la salle Pleyel doit rouvrir dans un nouveau décor samedi avec un concert de Benjamin Biolay, la femme de l'ancien propriétaire continue de contester la vente par son époux, en 2009, pour 60,5 MEUR du prestigieux établissement à l'Etat et à la Cité de la musique. Selon Me Olivier Pardo, son avocat, la justice n'aurait pas encore rendu de décision définitive sur ce point.

Les travaux ont modifié l'acoustique

Entre-temps, la Fimalac, le nouvel occupant, a signé une convention avec la Cité de la musique lui imposant de « centrer la programmation sur le jazz, la comédie, le chant et la danse... » et de bannir de cette célèbre salle Art déco du VIIIe arrondissement « tout concert ou spectacle de musique classique ». « En conséquence, les travaux ont totalement modifié la qualité de l'acoustique de la salle », indique l'avocat. Mercredi dernier, Olivier Pardo a assigné la Cité de la musique et la société Fimalac pour défaut de déclaration des travaux engagés depuis huit mois. Il dénonce en outre les nouveaux aménagements. « Le président du tribunal de commerce, saisi en référé, a demandé que l'affaire soit présentée en audience spéciale. Cela veut dire qu'il prend l'affaire au sérieux », assure l'avocat. Le dossier sera examiné le 30 septembre.


La société Fimalac pourrait-elle être condamnée à remettre la salle comme elle était avant ? Carla-Maria Tarditi le croit et se dit soutenue par les 11 000 pétitionnaires qui regrettent la musique classique à Pleyel.
  Le Parisien

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